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LES RESCAPÉS DU GONDWANA
Une longue marche commence à la montagne des Français, avec des charges sur le dos de près de 20 kg et une température d’environ 40° C, soumettant les organismes à rude épreuve.
À la montagne des Français, la mission croise ses premiers baobabs dans une savane sèche. La forêt, sèche aussi, sera derrière sur les hauteurs.
DANS LES MÉANDRES DE L’ADMINISTRATION
À Madagascar, les conditions sur le terrain sont très di érentes de celles que nous avions rencon- trées en Nouvelle-Calédonie. Ainsi, il a été plus di cile d’obtenir des autorisations de prélève- ments et de transport de matériel biologique à Antananarivo qu’à Nouméa. La procédure pour les autorisations est longue, les demandes de permis passant par les instituts de recherche locaux avant d’être validés par plusieurs adminis- trations. De plus, à Madagascar, les zones natu- relles préservées font partie de parcs nationaux protégés. Ainsi, c’est l’ANGAP, Association natio- nale pour la gestion des aires protégées, qui gère plusieurs parcs que nous avions mis au pro- gramme de la mission. Nous avons donc dû mon- trer patte blanche auprès de cette administration très pointilleuse : la faune et la ore malgaches sont sous haute protection, parce que uniques et fragiles ! Heureusement, nous avions sollicité le concours de collègues du Muséum ayant une longue expérience de Madagascar, mais égale- ment de collègues malgaches qui allaient nous faciliter les démarches administratives. Qu’ils soient ici remerciés ! Citons Jean-Noël Labat, le
collègue botaniste du Muséum, spécialiste de la ore malgache, Charlotte Raza ndrakoto de la FOFIFA (Centre national de la recherche appli- quée au développement rural), auteure d’une thèse sur les pucerons, sans oublier plusieurs autres collègues du Centre national de la recherche sur l’environnement. Pour autant, deux journées, après l’arrivée à Antananarivo, nous ont été nécessaires pour naliser les démarches lan- cées à distance, et obtenir les précieux permis de collecte et de transport de matériel biologique.
Pendant que nous réglons ces formalités admi- nistratives, nous louons également un véhicule tout terrain dont le chau eur, Hery, nous sera d’une aide précieuse tout au long de la mission : il connaît en e et parfaitement les secrets et les risques des routes malgaches, chaotiques et par- semées d’embûches : circulation anarchique, fos- sés, ravins, trous... De plus, les routes ne sont empruntables que durant la saison sèche, la sai- son des pluies les rendant, pour la plupart d’entre elles, impraticables.
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