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8 NOVEMBRE - 1 DÉCEMBRE 2012
PONDOLAND
RELIEF : Composé d’étendues de prairies vallonnées en bordure de l’océan Indien, n’excédant pas quelques centaines de mètres, entrecoupées de rivières bordées de forêts galerie.
CLIMAT : De type subtropical et océanique, avec de fortes pluies et des températures clémentes. Les précipitations varient entre 96mm en août et 301 mm en janvier. La température est relativement constante autour de 25-26 °C.
FLORE : D’une grande richesse, essentiellement composée de plantes herbacées et de buissons. Les gorges creusées par les rivières sont bordées de forêts galerie. C’est un des «hotspot», ou points chauds, de la biodiversité mondiale, avec au moins 180 espèces végétales endémiques de la région. De nombreuses plantes ont une utilité médicinale.
L’idée et l’envie d’une mission au Pondoland remontent à l’année 2010. À l’époque, Éric Guilbert est invité en Afrique du Sud pour participer à un congrès organisé par un consortium d’instituts scienti ques de la province du Kwazulu-Natal. L’objet de cette rencontre est de commencer un inventaire des espèces végétales et animales d’une région présentant un grand intérêt en matière de biodiversité, mais aussi hautement menacée par l’extraction minière. Il s’agit du Pondoland, situé sur la côte est au sud de Durban. Ses habitants, les Pondos, vivent dans la crainte d’être déplacés vers d’autres terres pour laisser la place à des exploitations minières. En e et, le sous-sol du Pondoland est riche en métaux rares. Mais leur terre représente surtout un havre de
paix pour toute une ore et une faune qu’on ne trouve nulle part ailleurs. L’enjeu de préservation est donc de taille. Les participants décident, una- nimement, de promouvoir un inventaire massif de la richesse biologique de ce territoire. Mais pour cela des fonds sont nécessaires et Cafotrop va les réunir dans les années qui suivent. Les scienti- ques vont donc pouvoir, en n, explorer la riche faune d’Afrique du Sud, cinq ans après la mission réalisée à Madagascar. À cette occasion, Olivier Montreuil va rejoindre l’équipe. Il a en e et beau- coup travaillé à Madagascar, notamment sur les coléoptères Scarabaeinae coprophages de la « tribu » des Epilissini, particulièrement bien représentés à Madagascar.
GENÈSE D’UNE MISSION
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