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1. Collembole de la sous-famille des Neanurinae découvert dans la région de Mtentu, caractéristique avec sa bouche en forme de bec. Il appartient à la tribu des Paleonurini qui est particulièrement diversifiée dans l’hémisphère sud, mais encore peu étudiée.
2. Collembole saproxylique (vivant dans le bois en décomposition) découvert dans la région de Mtentu, appartenant à une lignée ancienne de la sous-famille des Pseudachorutinae dont les relations de parenté avec d’autres collemboles sont encore incertaines.
3. L’étude morphologique des collemboles passe par la chétotaxie, c’est-à-dire l’étude de l’arrangement des soies (ou poils) de l’insecte. En effet, le nombre, la position et la forme des poils sur le corps sont différents selon les espèces. Des digitations de formes
différentes peuvent aussi couvrir le corps, comme ici sur les Holacanthella et les Womersleymeria.
LES RESCAPÉS DU GONDWANA
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BILAN SCIENTIFIQUE
L’Afrique du Sud a révélé de nombreuses espèces intéressantes, dont certaines n’étaient pas attendues. Ainsi, Christophe a découvert les danses des Empidinae, Cyrille a percé le mystère de Microfalcula, et Éric rentre avec nombre d’es- pèces dont on a identi é les plantes-hôtes grâce aux connaissances des Pondos. Tout cela est plutôt encourageant, mais il ne faut pas oublier que la mission s’est déroulée dans une zone sub- tropicale, et non tempérée comme la plupart des pointes sud des continents de l’hémisphère austral. La même chance n’était pas tout à fait au rendez-vous au sud de l’Amérique du Sud, par exemple. D’autre part, si la mission a eu l’occa- sion de visiter l’est de l’Afrique du Sud, il aurait été appréciable d’explorer également l’ouest. Le climat est en e et bien di érent dans le Namaqualand, par exemple, qui est beaucoup plus sec. Et du côté de Cap Town, la faune est aussi di érente. Dommage, donc, de ne pas avoir
eu le temps de visiter ces écosystèmes aux cli- mats variés. L’occasion d’une autre mission en Afrique du Sud ? L’avenir nous le dira.
Parmi les 210 espèces de Tingidae connues en Afrique du Sud, seulement quatre sont mention- nées dans le Pondoland. La mission a permis de reconnaître 15 autres espèces vivant dans le Pondoland. Et sur ces 15 espèces, l’une d’elles est nouvelle pour la science. Cette espèce du genre Neoplerochila n’a toujours pas de nom. On ne la connaît que de ce seul exemplaire.
Des espèces collectées dans le Pondoland, Sinalda helichrysumae n’est connue que d’Afrique du Sud. Ses consœurs sont toutes restreintes aux régions sud et est de l’Afrique (entre l’Éthiopie et l’Afrique du Sud), la plupart n’étant présentes qu’en Afrique du Sud. Comment le genre Sinalda, inclus dans la « tribu » des Phatnomini, est-il
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