Page 36 - Rescapes_du _Gondwana
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des monts Koghis.
Un gekko est à l’affût d’un insecte, avec, sur son nez, un reste de peau issue
d’une mue.
Ces petits mille-pattes découverts sous les écorces à Koumac sont des polyxènes. Le « pinceau » situé sur leur partie terminale leur sert à se défendre contre les prédateurs, fourmis ou araignées. Les
longs poils barbelés qui s’en détachent s’accrochent en effet au prédateur, qui cherche à s’en débarrasser, laissant au polyxène le temps de s’échapper.
LES RESCAPÉS DU GONDWANA
endémiques (existantes uniquement en ces lieux) et comprennent de nombreux groupes supposés relictuels, c’est-à-dire proches de formes très anciennes. En e et, de nombreux scienti ques considèrent que la Nouvelle-Calédonie est un morceau de Gondwana abritant des forêts tropi- cales qui auraient disparu ailleurs en raison des changements climatiques. De plus, l’histoire géo- logique de la Nouvelle-Calédonie a été particu- lièrement chaotique depuis le Crétacé, avec deux
submersions totales lors du Paléocène et lors de l’Éocène. Ainsi, la principale question qui se pose aux scienti ques est de savoir si la ore et la faune calédoniennes datent du Gondwana et se seraient diversi ées durant plus de 100 Ma, ou si elles résultent de diversi cations plus récentes après les événements géologiques du tertiaire, principalement les submersions.
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