Page 63 - Rescapes_du _Gondwana
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Un jeune lémurien de l’espèce Eulemur coronatus agrippé à sa mère dans le massif de l’Ankarana.
Ce gecko Uroplatus est passé maître dans l’art du camouflage. Il est à peine visible sur les troncs d’arbres et pousse le détail jusqu’aux barbillons qui ornent sa mâchoire inférieure.
Pages suivantes - Un caméléon observé au cours de la mission à Madagascar sur le site de Mahasarika, dans la montagne d’Ambre. Les couleurs de sa robe changent en fonction du support sur lequel il évolue, afin de se camoufler aux yeux de ses prédateurs.
UNE AVENTURE SCIENTIFIQUE AU CŒUR DU VIVANT
des mammifères
Certains groupes ne sont pas représentés, comme les varans, alors que d’autres sont très diversi és, comme les caméléons. On retrouve les mêmes tendances chez les plantes, comme les euphorbes, qui sont extrêmement bien repré- sentées. Ainsi, sur les 2 000 espèces existantes dans le monde, 170 sont endémiques de Madagascar. Sur les huit espèces de baobabs connues, une est africaine, une est australienne et six sont malgaches. Plus de 250 espèces de coléoptères coprophages sont également endé- miques de Madagascar. Que dire aussi des cin- quante espèces de lémuriens qui ne vivent nulle part ailleurs qu’à Madagascar ? Quels sont les
(chauves-souris
exclues) !
facteurs qui ont engendré cette répartition des espèces ? Ces groupes endémiques sont-ils le fruit d’une faune et d’une ore isolées, de longue date, de toute in uence extérieure ? Sont-ils plu- tôt le fruit d’échanges, de dispersions et de colo- nisations récentes d’éléments qui se sont ensuite épanouis (néo-endémisme) ? Autant de question- nements passionnants, qui avaient de quoi nous attirer sur le terrain malgache.
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