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1. Un empidide Hemerodromiinae appartenant au genre Chelipodozus. Ces petits empidides aux pattes antérieures ravisseuses sont de redoutables prédateurs, dont Adrian Plant est devenu l’un des spécialistes reconnus.
2. Cette araignée de la famille des Teraphosidae (Grammostola probablement doeringi) est une mygale répandue en Argentine. Elle affectionne les troncs pourris, les pierres et les crevasses. Elle peut atteindre 20 cm, pattes comprises.
LES RESCAPÉS DU GONDWANA
s’arrêter... comme s‘ils redoutaient le retour de la pluie dès le lendemain. Ce jour-là, ce sont des dizaines d’empidides qui ont été collectés. Journée mémorable, mais Éric est déçu : pas de tingides.
La prochaine étape est d’importance : nous avons décidé de travailler quatre jours complets dans un seul et même parc : le parc national Queulat. Pour cela, nous rejoignons la petite localité de Puyuhuapi, qui se situe à mi-chemin entre les secteurs nord et sud du parc. Nous allons pro ter de ce temps relativement long sur un même site pour poser à nouveau des pièges de Malaise, à la fois au sol et en canopée. Malheureusement, les pièges posés dans la canopée ne seront pas très e caces, par manque de temps. En tout cas, ce fut un bon test montrant que le système doit être amélioré pour le rendre plus e cace. Nous
explorerons à la fois les secteurs nord et sud du parc, et les collectes seront très satisfaisantes. Cependant, il semble que les tingides n’ont pas colonisé ces zones tempérées de l’hémisphère sud ou alors ils ne sont représentés que par quelques espèces très di ciles à débusquer. Entre Puyuhuapi et Coihaique, notre destination nale, il y a près de 250 km, et nous souhaitons exploiter les cinq jours de collecte qui nous restent pour explorer deux réserves nationales : celle de Cerro Castillo et celle de Rio Simpson. Nous consacrerons seulement une journée à la première et quatre à la seconde, a n de renta- biliser, là encore, la pose de pièges de Malaise. Pour la première fois, nous collectons dans des forêts dégradées, c’est-à-dire des forêts secon- daires, perturbées par l’activité humaine, et en cours de régénération. Malgré tout, les collectes ne sont pas mauvaises.
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