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LES RESCAPÉS DU GONDWANA
Les quatre scientifiques français de l’expédition collectent les spécimens
de leur spécialité avec des techniques parfois diffé- rentes. Ainsi, Christophe (à droite) utilise un « aspirateur à bouche », qui permet de prélever des insectes sans les abîmer manuellement. Olivier (en bas) a opté pour le « filet-fauchoir », idéal
pour capturer les insectes qui volent. Éric (au fond) se sert de sa « nappe de battage » et Cyrille a opté pour le « tamiseur » afin de récupérer les insectes de la litière des arbres (feuilles mortes et débris végétaux en décomposition).
qui se trouvent en grand nombre sur leur terri- toire. Sinegugu les connaît si bien qu’il a écrit, avec un botaniste, un livre sur l’usage médicinal des plantes locales. Et c’est, entre autres, grâce à ce savoir hérité de pratiques ancestrales qu’Éric a pu mettre un nom sur les plantes hôtes de toutes les espèces de tingides qu’il a récoltées. Il est d’ailleurs étonnant de constater que ce paysage, que nous prenions au premier abord pour une sorte de prairie rase et marécageuse, s’est avéré composer un écosystème riche d’une multitude de petites plantes d’espèces di érentes dont cer- taines carnivores apparentées aux Drosera.
Notre passage chez les Sigidi nous a apporté son lot de spécimens : des petits buissons où Éric a trouvé des tingides, des pièges à banane qui ont permis à Olivier de récolter des cétoines (scara- bées principalement oricoles), sans oublier des empidides pour Christophe et des collemboles pour Cyrille. Nous avons tenté des grimpes d’arbres sur des parcelles de forêt le long de la côte, mais les arbres sont petits et rabougris. Mais patience, nous en trouverons de bien plus beaux sur les bords de la Mtentu...
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